Il semblerait que quelque part sur le chemin, la vie se soit inversée. La paix, la douceur, les bonheurs simples, comme se balader dans la nature, faire la sieste sous un arbre, avoir du temps pour nos êtres chers, sont devenus des richesses de plus en plus difficiles à trouver dans notre quotidien effréné.
Les activités dans notre vie qui nous procurent du calme et du bonheur, à la place de l’enrichir, sont devenues des choix palliatifs presque nécessaires pour soulager notre stress et nos angoisses et pouvoir survivre notre vie agitée. Nous sommes submergé·e·s dans un devenir constant d’information, dans un échange permanent avec le monde extérieur: nous travaillons trop, nous consommons trop, nous produisons trop, un cercle vicieux qui ne fait que créer encore plus de stress, d’anxiété, de peur; ou l’impression d’être « au bout du rouleau », éternellement fatigué·e·s.
On veut toutes et tous être heureu·ses·x mais on ne se souvient plus trop comment faire pour l’être. Et même si ce n’est pas le cas de tout le monde, malheureusement la souffrance est très répandue.
Sortir du cercle vicieux
Malgré l’évidence de notre réalité extérieure, éphémère et inconstante, nous avons du mal à nous relâcher, à lâcher prise, à aller au-delà de la peur et à faire confiance à la vie. Nous sommes attaché·e·s au besoin incessant du bonheur et à sa recherche dans un monde qui ne peut pas nous le donner.
Pour résoudre ce dilemme nous devons sortir du cercle vicieux, ramener d’abord notre attention et après notre conscience vers ce qui est constant, réel, permanent. Par la méditation, l’écoute et l’observation de notre rapport à la vie, nous pouvons reprendre contact avec nous même d’une façon plus honnête et sincère. Retrouver un état intérieur de calme et de paix qui ne sera pas affecté par le changement ou par les expériences extérieures, mais qui sera le résultat de la reconnaissance simple de ce qui est : la paix et le bonheur ne sont pas des biens qui se trouvent à l’extérieur mais ils font partie de la nature même de notre être.
Paix synonyme de bonheur
La méditation est une expérience qui nous permet de retrouver un espace de calme pour pouvoir mieux observer notre vie et accepter les choses pour ce qu’elles sont, au-delà des filtres de notre personnalité et le jugement.
Se recentrer et se ressourcer dans le calme et la paix intérieure sont des outils indispensables dans le monde actuel où le conflit et les contradictions sont devenus monnaie courante. Pouvoir utiliser cette sagesse et la capacité à aller au-delà des limitations qui nous ont enfermés dans le conflit et la séparation durant si longtemps, est l’un des meilleurs cadeaux que l’on puisse offrir aux générations futures. En étant plus ancré·e·s dans la paix, notre vision de la vie devient plus large, ainsi que notre capacité à accepter, à comprendre et à aimer.
Je veux commencer toute de suite
Premiers pas
Quand on n’a jamais médité, il est préférable de commencer par de courtes méditations, le temps de s’habituer au silence et à l’immobilité. Dix ou quinze minutes peut être un bon début.
Créez un espace de temps exclusivement pour vous et votre méditation dans lequel il n’y aura pas de distractions externes. Enfermez-vous dans une pièce, coupez le téléphone et, si vous habitez avec d’autres personnes, prévenez-les pour ne pas être interrompu.e.
Évitez de méditer après manger, avec l’estomac plein ou au milieu de l’après-midi. Méditer le ventre plein favorise l’endormissement. Évitez aussi de méditer si vous êtes très fatigué·e. Concernant l’alimentation aussi, évitez de consommer des boissons ou des nourritures excitantes (thé, café, sucre…) ou qui nécessitent une digestion longue (viande, aliments frits…), pour faciliter la détente.
Si vous êtes trop stressé·e, trop anxi·eux·euse, trop triste, trop angoissé·e, trop fatigué·e, ou même trop excité·e, trop heureu·x·se, euphorique, il est peut-être préférable de faire autre chose que de la méditation. Faire du sport, courir, dormir peut alors aider davantage que la méditation. Laissez la vague émotionnelle ou la fatigue passer. Les émotions extrêmes risquent d’avoir un effet négatif sur votre méditation.
Ne forcez pas votre corps dans une posture qui n’est pas naturelle pour lui. Plus vous êtes dans une posture difficile pour votre corps, plus il se fera remarquer pendant la méditation, en finissant par prendre toute votre attention.
L’expérience est toujours plus importante que la parole. Lire ou parler de quelque chose ne peut jamais être plus important que de le vivre.
Pratiquez la conscience sans effort. Méditer c’est aller vers ce qui est naturel en nous et cela ne demande pas d’effort : plus on met de l’effort, plus on s’éloigne de la méditation. Méditer est aussi simple que respirer. On veut lâcher le jugement, les points de vue, les idées concernant comment il faut faire en essayant d’être libres dans l’expérience. L’attitude avec laquelle vous arrivez à votre méditation est déterminante. Soyez doux·ce et restez calme, ouvert·e et curieux·se.
Les méditations guidées se trouvent dans la rubrique ECOUTER du site.